Une étoile au bout de la nuit ...

19 avril 2007

Une étoile au bout de la nuit ...

Me voilà pour la troisième fois avec mon ventre rond. La différence cette fois-ci c’est que je suis à terme. Mes lutins sont tous les deux arrivés le jour j et même la veille pour mon premier.

Mais cette fois je sentais bien qu’il allait en être autrement... En prenant ma douche comme tous les soirs, j’avais bien l’impression que je serai encore là le lendemain! C’est bien ce qui arriva.
Après un faux espoir à J + 2 Je me retrouvai à la maternité pour un contrôle de fin de terme. La salle de contrôle étant prise, on m’installa en salle d’accouchement pour le monitoring. La salle dans laquelle j’avais mis au monde mes deux bonshommes. Avec émotion je retrouvai toutes les odeurs des lieux et pour une fois j’ai pu observer cet endroit dans le calme des battements de coeur de mon bébé.
Je me suis revue 2 ans et 4 ans auparavant et pour la première fois j’ai eu très envie que ce bébé sorte enfin de son nid pour que je le serre aussi dans mes bras. Et bien entendu je caressais l’espoir que lui aussi naisse ici... et qu’il ait une aussi belle naissance que ses deux frères.

Bébé va très bien cependant la quantité de liquide vu à l’échographie est à la limite. On me donne donc rendez-vous 48h plus tard afin de vérifier à nouveau si tout est en ordre.
Tout le monde espère que je n’aurai pas besoin de revenir... mais au fond de moi, j’ai l’intime conviction que je serai à nouveau là même si j’espère me tromper...

2 jours plus tard, j’arrive donc à mon rendez-vous toujours aussi bedonnante! Le monitoring est en ordre, bébé bouge bien mais la quantité de liquide a encore diminué. Cette fois l’assistante (j’ai eu la chance d’être suivie par la même personne) me dit qu’on a atteint la limite. Qu’il faut absolument que je boive au moins 3 litres d’eau par jour soit 6 litres d’ici le prochain rendez-vous... En accord avec mon gynécologue, ils me laissent encore 48h. Enfin, ils espèrent que d’ici là bébé sera décidé à arriver. Je me le demande moi? J’ai plutôt la sensation que je vais à nouveau me retrouver là 2 jours plus tard. Pourtant je n’ai pas du tout envie d’une provocation tout comme eux. J’ai envie que mon bébé décide du moment de son arrivée et surtout que tout se passe aussi bien que les deux dernières fois...

5 litres et demi d’Evian plus tard, je suis sous ma douche, la veille de mon 3ème rendez-vous. Je parle à mon bébé et lui réexplique encore la situation mais je crains que ca ne soit en vain... Pourtant j’ai l’impression que ce bébé va venir avant Pâques?
Vendredi matin nous reprenons donc le chemin de l’hôpital avec mon homme et les enfants cette fois-ci, ils iront faire des courses pendant ce temps. On est un peu en avance et on décide de prendre le petit déjeuner tous ensemble dans un tea-room. Miam Miam on passe un bon moment ! Bon j’ai un peu plus de contractions que d’habitude mais des clopinettes qui ne font même pas mal...

Une demi heure plus tard, je retrouve la sage-femme et l’assistante. Le monitoring est en ordre, direction l’échographie. Et là je la vois qui plisse des yeux: “ Bon cette fois, ce n’est plus possible, il n‘y a plus assez de liquide. Vous avez fait tout ce que vous pouvez en buvant bien mais ca diminue petit à petit, on ne peut plus attendre encore.” Je suis un peu décue par la nouvelle même si je m’y attendais. Elle me donne donc rendez-vous à 20h pour une provocation. Mon homme nous rejoint, elle nous explique comment ca va se passer. La sage-femme posera une ovule à 4h pour faire bouger le col.
En attendant elle nous dit de bien profiter en famille de cette dernière journée.

Bon on rentre, on s’organise, cette fois c’est la fin du suspens. Enfin presque, j’ai toujours des contractions comme le matin... peut-être que ca pourrait arriver tout seul? Le temps passe vite car il est déjà 14h quand nous avons fini de manger. Pendant l’après-midi je termine mon sac, enfin plutôt j’en recommence un nouveau puisque l’autre est resté dans la voiture... et je me décide à repasser les chemises dont mon homme aura besoin la semaine suivante. Activité rythmée par des contractions tout à fait indolores. pffffffffffffffffff

Je prends une dernière douche, l’occasion d’expliquer à bébé ce qui se passe. Il lui reste environ 12h pour se décider à venir tout seul... j’ai un faible espoir, je me dis que la nature est bien faite tout de même!

Les enfants jouent dehors, il fait grand beau. Le départ se fait précipitamment car ils ne veulent plus rentrer. Nos voisins vont les coucher. Mon petit bonhomme pleure à chaudes larmes quand je m’en vais, il a compris que cette fois-ci c’était la bonne...
Nous voilà enfin dans la voiture. Le soleil n’est pas encore couché. Evidemment c’est un peu moins charmant que les deux dernières fois, mon homme va me laisser à la maternité et rentrer. Mais tout de même je sais que lorsqu’on fera le trajet en sens inverse, bébé sera à nos côtés.

20h, Ca y est nous arrivons. Chéri sort les sacs de la voiture. On monte à l’étage. On est accueillie par notre gentille assistante. Mais diable que fait-elle encore là??? Les gardes sont de 24h me renseigne-t-elle !!! Les sages-femmes ont pas mal de travail, c’est elle qui va s’occuper de moi. Bon très bien. Je ne savais pas, mais une fois dans ma chambre je vais avoir droit à un nouveau monitoring ainsi qu’à la pose de la voie veineuse. Du coup mon homme n’ose pas repartir de suite.
Bébé va toujours bien et la ligne des contractions montre quelques agitations de plus par rapport aux derniers jours...

Notre doctoresse semble ravie - elle espère que les choses se mettent en marche toutes seules- mon homme ne sait plus quoi penser ni quoi faire? Partir ou rester?
Je lui propose d’attendre un peu et de voir ce qui se passe.
20h30 arrive la sage-femme qui va s’occuper de moi. Elle est très sympathique et on rigole bien. Les contractions sont un peu plus régulières mais pas vraiment douloureuses...

Je me change, il fait chaud, je mets une chemise de nuit, on papote. Je regarde par la fenêtre et je retrouve les mêmes lumières que j’avais apercues lors de la naissance mon deuxième bonhomme. Me porteront-elles chance aussi? Je me demande quand va finir par naître ce bébé?

Je commence gentiment à sentir les contractions mais bon sans plus... mon homme est un peu pris au dépourvu, il n’avait même pas enlevé ses lentilles. Il est 22h30 et pas grand chose de plus ne se passe. Je lui propose finalement de rentrer, au moins il pourra se changer et revenir un peu plus frais au petit matin.

23h30 les contractions se rapprochent, d’après mon réveil elles arrivent gentiment aux 5 min un tout petit peu plus fortes... oui oui j’ai connu bien autre chose mais bon je sais que tout peut changer rapidement. Je rappelle mon homme pour lui dire de ne pas vraiment se coucher... il vient d’arriver mais il préfère se changer et revenir.
Entre temps la sage-femme revient et décide de me refaire un monitoring. En effet c’est un peu plus rapproché mais pas encore de grosses contractions. Chéri revient...
On discute de mes accouchements, elle me demande ce que j’aimerais cette fois-ci. Je pense retourner dans le bain.

Enfin pour ca il faudrait que le travail commence à s’intensifier un peu. C’est loooooooonnnnnnnnggggggggggg, rien à voir avec la dernière fois. D’un autre côté si je ne termine pas avec des contractions les unes sur les autres je ne serai pas fâchée. Mais pourtant j’ai l’intime conviction que ca ira très vite aussi...

Les heures passent, mon homme somnole dans mon lit, on a le temps de prendre des photos même la sage-femme s’y met :o) Vers 3h30 les contractions commencent enfin à devenir un peu plus fortes. Je prendrais bien un bain... On ressort le monitoring de sa léthargie. Oui c’est bien ca, c’est un peu mieux que la dernière fois. Pas encore tournez manège mais y a du progrès.

4h l’heure H est arrivée... la sage-femme me fait un touché pour voir où ca en est. Si le col a bougé, on ne fait rien sinon elle me pose l’ovule comme prévu. Et bien monsieur le col fait de la résistance, il est fermé et long!!! pfffffffffffffffffffffffff et re pfffffffffffffffffffffffff pourtant les contractions commencent à s’améliorer. Tant pis on pose l’ovule et on va voir. Mon bain devra encore attendre.

Bon là je me dis qu’il faut que je me lève, je sais bien que je contracte difficilement couchée. Je bouge dans la chambre, j’explique à bébé qu’il peut sortir maintenant que c’est le moment, que je suis prête à vivre deux bonnes heures intensives et tant pis si ca fait mal. Il faut qu’il sorte de là!

Mais c’est le calme retrouvé, encore moins de contractions qu’avant la pose de l’ovule. Je regarde à nouveau par la fenêtre, bientôt il fera jour. Malheureusement je pense que ma sage-femme ne verra pas la bouille de notre bibou. Je suis un peu découragée, fatiguée et lasse. Je me couche. Autant dormir que d’attendre bêtement... Chéri me cède la place dans le lit (Ah ces hommes... toujours utile quand il faut) et s’installe sur le fauteuil. Je m’endors, ca me fait du bien. Un peu de répits avant la tempête, je sais qu’elle va arriver. D’ailleurs j’entreouvre les yeux assez régulièrement mais ca me repose tout de même.

6h30 la sage-femme arrive toute désolée, elle termine son service à 7h. Je suis décue aussi, j’ai l’impression qu’elle a fait tout le travail et qu’elle va manquer la fin de peu...
Je lui dis que j’ai à nouveau plus de contractions. Elle préfère ne pas refaire de touché car sa collègue va devoir recommencer l’opération sous peu. Elle me souhaite une belle rencontre avec mon bébé et me retrouvera avec lui le soir car elle sera de nouveau là la nuit suivante. Je suis contente. Elle m’encourage et me dit qu’elle pense qu’il n’y aura pas besoin d’une autre ovule, une fois que le col aura cédé tout peut aller vite et qu’il ne faut pas que j’hésite à sonner tout de même si ca ne va pas d’ici l’arrivée de sa collègue.

Je me lève, de toute facon il fait jour et on va bien voir si ces fichues contractions se maintiennent ou non. Je vais aux toilettes. Cette fois ca semble plus sérieux. Je dis à mon homme que bébé sera là avant 10h. Il a l’air un peu incrédule mais ne préfère pas contrarier une femme plus qu’enceinte et continue de somnoler.

Seulement là ca commence franchement à faire mal. Faut bien que je respire... je m’appuie sur chéri pendant les contractions qui commente :”Ah oui ca devient intéressant, c’est comme pour l’accouchement de Simon maintenant!” ben tiens ca je le sens...
Mais qu’est-ce qu’elle fait la sage-femme de jour? Il est quelle heure? 7h... ah bon c’est l’heure du rapport, je vais pas non plus jouer l’enquiquineuse. Et autant être certaine que c’est la bonne avant d’alerter pour rien...

Mais c’est que ca se rapproche drôlement ces contractions et là je les sens plus que bien !!! Ah la porte s’ouvre... et bien non c’est mon petit déjeuner qui arrive! Euh là je suis pas sûre de pouvoir avaler quelque chose. “mais oui c’est pour vous donner des forces” me dit-on. Oui oui sans doute, enfin le thé ca serait pas mal... Chéri a droit à un café. Il est tout content, on voit bien que c’est pas lui qui contracte.

Là je commence à plus savoir comment me mettre. Le bain serait le paradis. Mais tout à coup je repense à la dernière fois, il a encore fallu faire un monitoring... enfin pas trop le temps de penser, les contractions s’enchaînent et il faut plutôt penser à respirer et trouver une position supportable.

La porte s’ouvre à nouveau, il semble que ca soit ma bienfaitrice... je l’observe et j’entends :”la tête de la sage-femme de jour vous convient?” ca me fait rire mais c’est bien ca, elle avait assisté à mon 2ème accouchement. C’est marrant tout de même, elle est très gentille, je m’en souviens bien, c’est chouette!
Enfin là je lui reexpliquerai plus tard parce que je suis pliée en deux au bord du lit. D’ailleurs je lui dis tout de suite :”je crois pas que ca sera possible que me couche pour le monitoring” mais pas de soucis, elle est trop cool, elle me dit que je peux rester debout, elle va s’arranger comme elle peut... Ben tant mieux! Idéalement elle voudrait le laisser 15 min- hein 15 minutes???? bon je vais faire comme je peux... -
Elle repart mais si ca ne va pas il faut que je sonne de suite, elle se fiche un peu du monitoring si je lui dis que ca s’active.

Je respire et je me tiens comme je peux pendant les contractions. Je retiens le capteur du coeur qui se fait la malle chaque fois que je me penche...
Chéri poursuis les commentaires... :” ah oui oui elles sont vraiment très hautes sur l’échelle tes contractions - pourquoi tu en doutais??? !!!!- mais ca ne redescend plus à zéro, tu en as en permanence?” non c’est un peu moins fort entre deux... mais là je peux carrément prédire que d’ici 10 sec la petite aiguille sera au sommet de la feuille!
Ouf bébé n’est pas encore descendu mais bon je commence à m’inquiéter si ca continue à ce rythme ca ne va plus tarder.

La sage-femme revient. “c’est bon on arrête le monitoring, au pire je le remettrai en salle d’accouchement.” On va faire un touché mais là il faut se coucher. Nettement moins drôle... je fais comme je peux et entre deux contractions elle parvient à m’examiner. Je préviens si on me dit que c’est fermé, je mords!!!
Mais non cette fois-ci je suis à 6 cm... oh là là, ca semble être le chiffre fatidique chez moi. Il est 8h15.
“On file en salle d’accouchement, je préfère vous avoir là-bas que ici... ca va aller pour traverser?” Oui oui ca devrait aller entre deux. Comme j’ai des pauses tout de même c’est bon je vais réussir à me faufiler jusque là-bas. Vite mes pantoufles et on est parti. Je vois ma sage-femme s’activer dans le couloir en criant : ”oui oui elle est à 6 ”

Je retrouve la salle dans laquelle j’ai déjà mis au monde mes 2 garcons. L’ambiance est à nouveau totalement différente. Il fait grand jour. On me demande si je préfère lever les stores ou non. Ben oui je veux voir le soleil tant qu’à faire. Il fait un temps magnifique.

Ma gentille doctoresse débarque toute contente!!! “ je vais même assister à votre accouchement c’est super!” Ah ben si vous le dites... ca fait plaisir de retrouver des gens de bonne humeur.
J’ai chaud, j’enlève ma jaquette, n’oublions pas les babouches non plus, je les vois déjà inondée avec la poche qui perce...

On me demande ce que je souhaite. A la base j’aimerais bien aller dans le bain mais j’ai comme un pressentiment, je ne suis pas du tout sûre d’en avoir le temps... Elle se demande aussi si je vais y arriver :”Parce qu’à voir comment vous nous faites ca ...”
Donc on parle également du petit siège. J’ai accouché de mon premier comme ca et c’était bien aussi. Oui oui parlons tant qu’on peut :o) elle me propose de sortir le siège et de couler le bain et qu’ensuite je choisisse. Très bien mais là ca contracte à nouveau et c’est loin d’être coton et ca dure cette contraction, je peux bientôt plus respirer. Ouf ca s’arrête. Elles s’activent à tout sortir.

Une nouvelle contraction de la même intensité que l’autre... oh là là je serais trois fois mieux dans mon bain là !!! Et ca appuie par en bas. La sage-femme pose sa main dans mon dos, ca fait du bien.

Je commence à avoir peur que la tête de bébé arrive avant la fin de la dilatation comme c’était arrivé la dernière fois. Mais elle me rassure, elle ne pense pas que ca arrivera car au touché elle m’a dit 6 cm mais c’était plutôt un bon 6 voir 7 donc ca va dilater vite. Je suis bien soulagée d’entendre ca mais une nouvelle contraction arrive et cette fois je sens bébé descendre. Oui oui il s’engage dans le bassin.
“Ok à la prochaine contraction je regarde où ca en est” Contraction qui ne se fait pas attendre. Oh là là cette fois bébé a passé le bassin, je le sens bien c’était limite que je ne pousse pas. Il faut que je respire mais faut que je me mette autrement.
“Oui bébé est là, il reste un tout petit peu de col et la poche des eaux bloque encore, il faut que je la perce. Euh je crois que je vais arrêter le bain, l’eau n’en ai qu’à la moitié.”
En effet je crois que là de toute facon il sera impossible que j’enjambe la baignoire.

Il faut que je me couche, horreur, pour percer la poche, elle est obligée de le faire pendant une contraction pour que la poche se bombe. Bon je m’installe sur le grand lit, c’est presque confortable mais là je sens que ca recommence. Je ne sais pas trop ce qu’elle fait mais moi je dois pousser et impossible de me retenir. Une fois ma respiration reprise Je lui demande si c’est bon?
“Oui oui c’est bon, votre bébé est là, vous pouvez vous asseoir”
Je m’installe sur le petit siège avec chéri dans mon dos.
A peine le temps de poser mes fesses que c’est reparti pour un tour mais cette fois je sens bien la tête, je pousse, je pousse, je pousse, je pousse je n’en finis plus de pousser et j’entends “C’est très bien il est là votre bébé, il arrive”

Petite pause, quelle joie, je peux respirer calmement quelques secondes. Elle me demande si j’arrive juste à reculer mes fesses un tout petit peu pour ouvrir le bassin. Oui oui ca doit être faisable mais faisons vite. Un nouveau tourbillon arrive et je recommence à pousser, j’entends juste :”c’est bon ne poussez plus la tête sort, vous recommencerez pour les épaules” Gné??? qu’est-ce qu’elle raconte. Le temps de reprendre de l’air et je pousse à nouveau, je sens les épaules passer et tout à coup le corps de bébé sortir. Déjà... et là j’entends :”Vous prenez votre bébé?” Euh oui je me baisse et j’attrape ce petit corps tout neuf. Je le pose tout contre moi, il est si beau! Il est enfin là! Il est arrivé si vite, je n’en reviens pas encore.
Je n’ai pas encore repris ma respiration que je sens à nouveau une contraction, une toute petite mais bon??? Ah oui le placenta, je l’avais oublié celui-là, je pousse à peine et plouf le voilà qui sort...
Papa coupe le cordon. On essuie bébé pour qu’il n’ait pas froid, on découvre que c’est un garcon. Il sent bon. Il sent le bébé tout neuf. J’aime cette odeur.

La sage-femme est toute désolée, on a oublié d’enlever ma nuisette. ca me fait rire, ce n’est pas grave, tout est allé tellement vite...

Elle nous demande comment il s’appelle? Emilien. Il est 8h42, le soleil inonde la pièce de ses rayons. Mon bébé m’inonde de sa chaleur, je le regarde encore incrédule d’avoir mis au monde pour la troisième un magnifique bonhomme.

Je me souvenais des vagues qui les unes après les autres, toujours un peu plus fortes vous emportent dans des terres inconnues...
Je me souvenais du calme après la tempête, du temps qui se suspend...
Je me souvenais de la douceur de ce petit corps tout chaud qu’on vous pose sur le ventre...
Mais j’avais oublié comment deux petits yeux bleus pouvaient vous envahir d’amour en l’espace d’une demi seconde...